A Évora, les anciennes granges de Epac ont donné lieu à des associations ayant une expression culturelle dans la ville. Se sont des groupes de chants, de musique, de danse et de théâtre à titre expérimental. Le groupe “A Bruxa Teatro” occupe l’espace qui a été transformé pour être une “black box”. Espace neutre peint en noir.
L‘utilisation en tant que salle de théâtre, par une compagnie qui a des ressources limitées, offre à cet espace une atmosphère underground. Cette clandestinité se reflète dans le choix de textes provocants et par une approche de l’acteur au spectateur.
“Mal me Queres” de João Santos Lopes explore les conflits sociaux et les relations de la vie moderne, mêlés dans un tissu de secrets qui sont révélés au long de la pièce. La construction de ce scénario suggère, de manière abstraite, deux espaces distincts, où l’action se déroule. Le texte de l’auteur décrit un cul-de-sac de la ville, un abri à l’arrière d’une maison et un jardin de pâquerettes qui, dans le scénario, s’assume comme métronome de la représentation théâtrale.
La scénographie se concentre sur deux emplacements opposés dans la scène et se définit dans l’espace par la lumière et la couleur. Le cul-de-sal, en tant qu’espace métaphorique, est matérialisé par une illumination bleue et par un révèrbère. Les révélations scéniques de cet endroit débutent la trame de l’histoire.
L’abri en rouge définit le côté opposé au cul-de-sac. Celui-ci a été projeté comme étant un espace dynamique et constant, pendant la pièce. Il a été surrélevé par rapport à la scène pour pouvoir exposer, de façon claire, l’histoire que la pièce veut raconter. C’est un lieu de tension. Au centre de l’abri il y a un banc en bois.
Le jardin de pâquerettes possède un mystère et la raison de son existance sera uniquement révélée à la fin de la pièce. Les pâquerettes sont des lumières jaunes dont l’intensité varie et s’accentue selon le déroulement et certains moments de la pièce.
Dans le contexte de ce scénario, l’assistance fait partie de la pièce. Une structure en bois, revêtue en plastique noir, englobe l’assistance, le cul-de-sac et l’abri. Elle propose la continuité et l’unité de tout l’espace de la scène.
Project pour le concours de BIAU 2012.
Ana Pedro Ferreira, Gabriela Pratas, João de Deus ferreira, Margarida Ucha et Pedro Ribeiro.
Photographie de Pedro Martins.